L’éthique de Kant



« Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle et non individuelle ou personnelle ».


« Agis de telle sorte que tu traites l’humanité en toi-même et en autrui comme une fin et jamais comme un moyen ».


« Agis comme si tu étais législateur et sujet dans la « République » des volontés libres et raisonnables ».



Emmanuel Kant

dimanche 23 novembre 2014

Si, au lieu de cultiver le pire du l’humain : nous cultivions son meilleur !

Si, au lieu de cultiver le pire du l’humain : nous cultivions son meilleur ! 

  

Nous sommes en 2014, une deuxième  décennie bien entamée, et tellement révélatrice de nos difficultés. Celles environnementales qui semblaient  intéresser mais intéressent de moins en moins car soi-disant pénalisant trop l’économie, et que dire de nos difficultés  sociétales, à vrai dire  simplement « démocratiques » ! 

 

En ce début XXI è siècle et de III è millénaire, qui peut sérieusement penser que nous  puissions continuer de construire notre réalité sur les pensées libérales libertaires, forcément liberticides,  des 17 è, 18 è et 19 è siècles ? Comme l’économisme, l’utilitariste, le libéralisme économique et son corollaire le capitalisme financier, ou encore le positivisme scientiste;  que des » paroxysmes » qui participent de plus en plus de la réification de l’être humain, et font  fi du « Principe d’Humanité ». Un positivisme, le « comment sans le pourquoi », si critiqué et abandonné en son temps, mais auquel, véritable  modernité régressive, nous sommes revenus depuis une quarantaine d’années au moins: non pas  les trente mais les quarante  piteuses… voire bien plus !


Qui peut croire que cette société moderne, instruite à l'école de la République, émancipée par ses luttes politiques ; qui peut croire que cette société pourra longtemps continuer d’accepter une explication du système aussi inconséquente, aussi cupide,  prévaricatrice,  aussi manipulatrice ?

La critique est facile, mais l’art, celui de proposer, est bien plus difficile. Modestement, mais avec un maximum d’intégrité intellectuelle, ce blog entend faire les deux : critiquer, mais à bon escient, et proposer ! A cette fin, il se veut à la fois un « réquisitoire » et un « plaidoyer ». Un « réquisitoire » contre un système de pensée et d’idées archaïques, une conception des choses dépassée et devenue inacceptable car non tolérable à bien des égards car intenable à termes ;  un  « réquisitoire »  mais aussi un « plaidoyer » pour une nouvelle approche de la réalité, afin d’élaborer un « Savoir » qui soit  plus ouvert sur les principes mêmes de démocratie et d’Humanité, ou encore sur ceux de la « République » qui les rejoignent !

Il n’est pas question, ici, d’une révolution des « Institutions », mais simplement d’une évolution des « esprits » ! Tout simplement, et comme prévu dans nos  grandes « Déclarations » d’intentions et autres « Chartes », privilégier de vraies valeurs humaines, privilégier le « principe d’humanité », et, pour cela de raisonner d’abord en termes de « finalité humaine », de temporalité humaine, et ensuite de « moyens techniques et scientifiques » en adéquation avec cette finalité humaine !  


vendredi 14 décembre 2007

De la modernité régressive ...

De la modernité régressive…

Alors que le système se mord lamentablement la queue, on ouvre des chasses au sorcières, on cherche des boucs émissaires ; au prétexte de civisme on inciterait pratiquement à la délation, on rétabli l’inquisition, on fouille chez les gens, on fouille dans leur ordinateur ! Comme dans l’ancien temps le glaive tend de plus en plus à remplacer la symbolique balance et, on punit de plus en plus pour l’exemplarité : pour simplement ne pas avoir satisfait au système en place pourtant tellement condamnable ! De nouveau on va en prison pour ses idées (José Bovet, certains manifestants contre le CPE), ou en garde à vue comme certains journalistes. L'esprit du droit n'est plus animé par la justice sociale mais par un esprit essentiellement sécuritaire mâtiné d'intérêts économiques particuliers des plus anonymes. Référence est faite, ici, aux multinationales sans nationalité, sans réelle responsabilité sociétale, à ces affairistes de tout poil qui dominent et dirigent le monde ! Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ; ainsi aux dernières nouvelles : les 200 plus grosses fortunes se partageraient la moitié des richesses du globe ! A nouveau l'individualisme, paroxysme d'individualité, et l'économisme, paroxysme d'économie, règnent en maître : quant à la société : elle est totalement niée ! De nouveau, ceci un peu partout en Europe et dans le monde, le racisme et ses corollaires que sont la xénophobie et l’antisémitisme reprennent du poil de la bête et font un retour en force ; il se pourrait, à nouveau, qu’un jour, la compassion et la commisération ne suffisent plus et qu’à nouveau tout implose !

Ce que les classes sociales se doivent l'une à l'autre était le titre d'un livre publié en 1883, dans lequel un Américain, William Summer, reprend les idées du darwinisme social, idées qui en réalité ont peu à voir avec Darwin qui était bien plus fin que cela, mais tout à voir avec Herbert Spencer, scientiste Anglais tenant de l’évolutionnisme ! Un raisonnement philosophique ( ?), disons plutôt « scientiste », qui est à la base de l'économie libérale : « La vie est une compétition où triomphe les individus les mieux adaptés, les plus doués, qui s'assurent la richesse, pendant que les moins adaptés, les moins capables sont éliminés ; c'est, là, une loi naturelle (la main de Dieu) qu'il est vain de vouloir troubler» ! L'idée n'est pas neuve, elle serait même d'un autre siècle, pourtant toute l'Amérique et sa vision de la société moderne sont résumées ici : une véritable jungle ! Toute l'Amérique, voire toute la pensée sociale, économique et culturelle anglo-saxonne basée sur la « création de richesses », celle des Nations des 17é, 18 é et 19 è siècles, ou des multinationales du 20 è ; une pensée économique libérale capable encore de nos jours de continuer de faire travailler ses retraités et même ses enfants ! Une économie libérale capable de créer des emplois pour créer des emplois, mais qui ne permettent pas, même si l’on en tient plusieurs à la fois, de dépasser le seuil de pauvreté. A l’inverse des emplois mal rémunérés qui enrichissent le capital car si la part des salaires diminue dans la répartition de la valeur ajoutée produite par les entreprises, en France, pratiquement 10 points de perdus entre 1981 et 1994, avec le retour du capitalisme financier sous la gauche ; celle du capital et celle des ses revenus augmente et sérieusement ! Un capital qui progresse en allant s’investir (délocalisation) sous des cieux plus cléments, dans des pays un peu moins évolués sociétalement, et beaucoup moins rigoureux réglementairement. Il est vrai que dans cette culture là, celle de l’économisme, l’économie pour l’économie, celle du « business is business », de l’économie pure et dure : il est vrai qu’il n'y a pas de petits profits ! On nous parle beaucoup actuellement de la croissance, d’une croissance nécessaire à l’économie en France ; en réalité, ce n’est pas l’économie, celle naturelle et sociétale, basée sur l’échange qui a besoin de croissance, mais celle essentiellement capitalistique basée sur la concurrence, la concurrence sauvage, celle des uns contres les autres, dévoreuse d’énergie en tout genre, naturelle et humaine ; une croissance nécessaire au capitalisme financier… autrement le château de cartes s’écroule !

En revisitant l'histoire économique et sociale du 19 é siècle, il est singulier de constater depuis pratiquement deux siècles le peu de progrès réalisé en la matière ; toujours les mêmes maux et les mêmes difficultés en ce début de siècle et de nouveau millénaire qui pourtant pourraient être si prometteur si nous le voulions. Le constat est d'autant plus navrant, ceci, au regard du progrès technique et scientifique qui est si grand ; au point qu’il est possible de penser qu’il y aurait, entre progrès technique et progrès social, comme une dichotomie, un peu comme si l'un était le prix à payer par l'autre : pourquoi ? Quel est le problème ? Là se trouve la véritable et unique question que doit se poser ce siècle et ce millénaire qui commencent à peine. Une question qui doit être posée « philosophiquement », « épistémologiquement », « politiquement » et pas exclusivement économiquement ! En fait la réponse est veille comme le monde et se trouve dans ce qui vient d’être exposé ci-dessus avec le darwinisme social ; le problème : c’est l’exploitation de certains par d’autres qui s’y croient autorisé, parfois même par la religion ! Une religion, qui, d’ailleurs, dans le genre exploitation aliénante, s’est pas mal défendue au cours des différents siècles ! Au bout du compte, nouvelle croyance et nouvelle religion, on en revient au capitalisme et la définition qu’en donnait Carl Marx, qu’il différenciait du capital moyen utile et nécessaire à toute économie humaine : le capitalisme c’est l’exploitation moderne de ‘homme par l’homme ! Le capital est utile ; quand au capitalisme, concept idéologique dogmatique des 18 è et 19 è siècle : il n’est qu’un « paroxysme » du capital et donc néfaste à l’économie !

En ce début de III è millénaire, qui peut encore sérieusement penser que nous puissions construire notre présent comme notre avenir, sur les pensées libérales libertaires des 17 è, 18 è et 19 è siècles? Celles du laissez faire, du laissez-passer, du darwinisme et du dumping social, des égoïsmes individuels et de la main invisible (quasi divine) qui équilibre naturellement et automatiquement le marché? Qui peut croire que la société nouvelle, née du progrès de la science, nourrie des fruits de la prospérité, éduquée par l'évolution technologique et culturelle, émancipée par ses luttes politiques, puisse continuer longtemps encore d’accepter une explication purement " égoïste " du système ? Assez étrangement, il semblerait que les socialistes, au moins le parti officiel et une grande majorité des ses militants soient prêts à le croire puisqu’ils appelaient à plébisciter un projet de constitution européenne on ne peut plus libérale ; ceci apparemment au titre d’un certain réalisme ou pragmatisme de gauche qui s’avère des plus trivial, car ne consistant qu’à s’adapter à l’immédiateté, ceci, même si elle est imbécile voire crétine cette immédiateté. Etre réaliste c’est aussi ne pas accepter l’inacceptable et l’intolérable ; car 15 à 20 % de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, sans compter la précarité des autres, il y a là une réalité totalement inacceptable dans un pays, voire dans des pays qui se disent modernes et démocratiques, qui, surtout, entendent donner des leçons dans ce domaine au reste du monde !

Assez visiblement entre économie de profits et économie de progrès humain, bien malheureusement, la lutte est loin d'être terminée. A cet égard, notre 20 è siècle, dont la première partie en a fait le siècle le plus meurtrier de toute l’histoire de l’humanité, aura dans sa deuxième partie ou plus précisément dans son dernier quart, car nous sommes passés des trente glorieuse au trente piteuses ; aura été pire qu’un quart de siècle pour rien : " un quart de siècle de régression démocratique, politique, économique, social, intellectuel et culturel" ! Nous avons été incapables de tirer les leçons de nos échecs et c’est ce qui fait que les principes mêmes de démocratie et d’humanité sont en grave danger ! Il y a un effort à faire en vue de montrer la place et le rôle de l'économie dans le jeu social tout entier ; nous devons, de ce point de vue, être capables d'évoluer sans nous sentir liés par des stéréotypes de toutes sortes. Un effort qui permettrait d'engager un dialogue plus réaliste, et sans doute plus fructueux, entre les différentes forces de la société. Si nous voulons construire dans sa complexité un autre monde et le faire dans une atmosphère de civilisation vraie, qui, réellement a manqué à notre 20 è siècle ; ce n'est pas d'une société de divergences et d'antagonismes comme « la société concurrentielle de la mondialisation » que nous avons besoin, mais plutôt d'une société de convergences et de synergie. Cette réalisation passe inévitablement par la remise en cause et la critique des principes rationalo technoscientistes et des lois économiques qui nous gouvernent, à peine dignes de leur époque ; des principes qui devraient être révolue, mais auxquels, hélas, nous sommes revenus, et, de plus belle encore !

Il n'y a plus de théorie économique, que des pratiques systémiques, qui, quand elles ne se combattent pas, s’ignorent les unes les autres ; des pratiques qui font que la main droite de l’«Etat » ne sait pas ce que fait la main gauche ! La science économique n’étudie pas réellement l’économie mais elle l’agite ; elle l’agite en fonction de principes essentiellement rationalo mathématico technoscientistes, essentiellement quantitativistes, productivistes, ceci, sans considération de qualité aucune ! Se faisant la science économique classique, moderne, donne un bâton à la société pour se faire battre ; un bâton que bêtement celle-ci saisit ! L'économie comme l'entreprise, une économie d’ailleurs essentiellement d’entreprise, celle du CAC 40 (capitalisme financier); l’une comme l’autre doivent se définir une philosophie, une conception de leur rôle, une définition de leur fonction spécifique, forcément sociétale, qui soient mieux adaptées aux réalités du siècle et du millénaire qui commencent! Un siècle et un millénaire qui semble devoir intégrer la complexité des chose en lieu et place de leur simplisme : à cet égard, le souci écologique qui monte dans la populations, malgré le déclin du mouvement politique écologique, en témoigne. Une philosophie économique, donc une science économique, qui, avant tout, se doit d’être « sociétal » car il n’y a pas d’économie (logique d’ensemble) possible sans société ! De ce point de vue, l’économie comme la politique, systèmes de moyens et non de fin en soi, doivent être, et non l’inverse, au service d’un système de finalité qui leurs est supérieur : un système de finalité qui s’appelle la « société »!

L’économisme, la société au service de la seule économie, au service de l’économie pure, purement mathématique, concept du 19 è siècle a effectué un retour en force ! Un économisme et ses corollaires que sont le libéralisme économique et le capitalisme financier qui font l'objet d'un consensus mou, à droite, forcément, et on ne peut pas s’en étonner, mais aussi et plus étrangement à gauche, du moins chez les dirigeants socialistes ; ce sont, là, autant de choses d’un autre siècles qui ne conviennent plus : qui ne conviennent pas pour le 21 è siècle ! En effet, et plus qu’un simple risque, il y a là une certitude qui est celle de réveiller les idéologies totalitaires ; c’est l’histoire qui nous le dit… une histoire, qui, visiblement, modernité régressive oblige, se répète lamentablement car nous n'avons pas le courage de la regarder en face ! Une histoire, en fait un 20 è siècle, qui, s'il a été un siècle de progrès scientifiques et techniques absolument incroyables, en même temps, a été le siècle le plus meurtrier de toute l'histoire de l'humanité : un véritable siècle de barbarie !

mercredi 13 juin 2007

De la mondialisation… l’économie n’est pas unidimensionnelle !

De la mondialisation… l’économie n’est pas unidimensionnelle !

Tout le monde, bien sûr sans jamais réellement la définir, parle de la mondialisation économique comme d’une chose évidente, allant d’elle-même, alors que c‘est loin et même très loin d’être le cas. Qu’est-ce que la mondialisation ? Le terme exprime une volonté d’action, celle de mondialiser ce qui ne l’est pas forcément naturellement ! La mondialisation est un concept économico politique qui nous vient en droite ligne de la pensée libérale et libre échangiste anglo-saxonne des 17 è, 18 è et 19 è siècles ; c’est une résurgence, au prétexte d’aider au développement et même à la paix ( ?), de l’impérialisme économique et même de l’impérialisme tout court ! Il s’agit simplement de faire du monde un vaste marché dans lequel les entreprises multinationales (sans réelle nationalité ; en fait : sans conscience sociétale), ou désireuses de le devenir, pourront opérer (délocaliser) sous des cieux bien plus cléments pour ce nerf de la guerre qu’est le capital. Autrement dit : il s’agit d’aller faire ailleurs, sous des cieux plus indulgents, moins regardants, avec une conscience sociétale peu développée, ce qu’une certaine morale ou organisation démocratique et républicaine de la société, en général, réprouve ! Encore que dans nos pays dits civilisés et modernes, la déréglementation, celle sociale et forcément sociétale, est désormais largement à l’œuvre, ceci, précisément, sous l’influence, à la fois de la mondialisation économique financière et de son corollaire la sacro sainte concurrence. Une concurrence, qui, à entendre certains, serait bonne pour faire avancer les choses, quand c’est tout le contraire, et que des pans entiers de nos économies partent à l’étranger, que notre économie nationale se réduit comme peau de chagrin ; que le » nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté est de plus en plus important, ceci, en Europe comme aux Etats-Unis ou encore en Grande Bretagne donné comme modèle de dynamisme économique par certains ! Même dans le domaine du sport, celui local, comme national et même international, il existe une intelligence, en fait des "règles" qui n’existent pas en économie, en sciences économiques, ni même en économie politique ; une intelligence de bon sens qui consiste à ne pas faire concourir des athlètes qui ne seraient pas de même catégorie !

La mondialisation de l’économie est une vision légèrement simpliste de l’économie, extrêmement réductrice, spécieuse, « le comme si que », fallacieuse, unitaire au sens de la pensée unique, dogmatique et dictatoriale, qui se limiterait à un marché unique ne répondant qu’à une seule loi qui est celle du marché : celle du plus fort économiquement, ou plus exactement, « capitalistiquement » parlant ! Une unité économique qui ne tient pas compte de la diversité des économies, qui, en fait, nie les vraies réalités économiques car l’économie mondiale n’est pas unidimensionnelle, elle est plurifactorielle, pluridimensionnelle, faite d’économies nationales très disparates ! C’est l’autonomie économique, celle nationale, sans aucun nationalisme, avec un maximum de capacité d‘autosatisfaction économique, signe d’évolution, de modernité, qui doit présider en économie ; une économie qui ne devient internationale, mondiale, que pour ses surplus et ses manques économiques… sauf à les organiser savamment et délibérément ! C’est précisément ce que ne manque pas de faire la mondialisation financière de l’économie qui va au plus simple, plus exactement au plus simpliste, et va fabriquer où c’est le moins cher pour un maximum de profit pour le capital ; ceci, sans autre forme de considération, notamment celle sociétale et celle d’une nécessaire capacité d’autosatisfaction économique, qui devrait être une règle commune (unitaire) à chaque économie nationale !

Sauf à prôner la « guerre économique », l’économie mondiale, qui existe, doit être un concept non pas d’affrontement concurrentiel, en fait d’impérialisme économique, mais de coopération internationale : de complémentarité ! D’ailleurs, au passage, le terme, celui de « concurrence », à l’origine, ne signifie pas courir les uns contre les autres mais les uns avec les autres ; c’est une approche essentiellement individualiste, optimaliste à vrai dire paroxysmique, en vogue au 19 è siècle avec touts ces termes en « isme », termes dont le 20 è n’a pas su se séparer, qui a donné cette signification d’opposition au terme concurrence. L’économie mondiale est un ensemble d’économies nationales, un tout auquel aucune économie nationale autonome, sauf à tomber dans la dépendance, ne doit être subordonnée ou réduite. Continuons dans la sémantique, le terme de mondialisation comme tous les termes se terminant par le suffixe nominal « tion » indique une volonté de faire, de rendre, et en l’occurrence de vouloir rendre mondiale des économies avant tout nationales, tout ceci pour la seule valorisation du capital ! Le terme qui conviendrait le mieux pour expliquer une certaine uniformité de nos sociétés modernes est celui de « mondialité » dont le suffixe nominal « té » indique, lui, non pas une volonté mais une certaine réalité, au moins un état de fait n’émanant d’aucune volonté ou autorité, mais un état naturel. Un état de fait qui tient tout simplement à la réduction des temps de déplacement, aux possibilités de communication en tout genre, et aux échanges de toute nature, et pas essentiellement économiques, également culturels, voire même une mondialité liée à une conscience humaine planétaire qui rapproche les peuples et font qu’ils se sentent citoyens d’un même monde. Il y a la mondialisation, celle économique et financière liée, et véritable pléonasme ou tautologie, en fait cercle vicieux, au capitalisme financier, qu’il convient de combattre car totalement surréaliste ; une mondialisation économique qu’il ne faut pas confondre avec la mondialité !

Il n’y a là, dans mondialisation économique, celle financière, en fait le « libre échangisme » : rien de bien nouveau ! En effet nous avons déjà expérimenté tout cela au cours du 19 è siècle et dans le premier tiers du 20 è ; nous savons même pertinemment, plusieurs révolutions capitalistes plus tard et trois guerres, dont deux mondiales, tout ce que cela a déjà donné et, pourtant, nous remettons ça, et, de plus belle encore ! Pourtant : « plus jamais ça ! », plus jamais ce capitalisme sauvage ; c’est ce qui avait été dit à la fin de la grande crise des années 20 et 30 … et pourtant nous remettons ça ! Albert Einstein aurait-il raison quand il disait qu’il existe deux infinis, celui de l’univers et celui de la bêtise humaine ; encore ajoutait-il, que pour l’univers la chose ne soit pas certaine ! Une bêtise qu’il ne plaçait pas généralement au niveau du peuple mais plutôt à celui des dirigeants : de l’Elite dirigeante !

mardi 12 juin 2007

Il n'y a pas de fatalité en matière de société, simplement du fatalisme face à un système rationalo technoscientiste qui se regarde le nombril...

Il n'y a pas de fatalité en matière de société, simplement du fatalisme face à un système rationalo technoscientiste qui se regarde le nombril...

L’action pour l’action, le moyen pour le moyen, l’efficacité pour l’efficacité ; autrement dit : «le comment sans pourquoi» du positivisme scientiste du 19 è siècle ; ce pourrait être, là, la devise de nos modernes civilisations de fuite en avant économico technoscientiste ! Un système, qui, de plus en plus ignore la société, même pire, un système, qui, le plus «savamment» et le plus «délibérément» du monde car l’ensemble de notre savoir et de notre culture y concourt : l’exploite ! Rationalisme n'est plus simple rationalité…mais paroxysme de rationalité !

Il n'y a pas de fatalité en matière de société, seulement du fatalisme face à un système rationaliste, qui, de plus en plus, participe de la réification de l’être l'humain ! En fait tout se passe comme s'il y avait deux savoirs absolument irréconciliables ! D'un côté un savoir, que l'on peut qualifier d' « élitiste bourgeois », rationaliste et utilitariste, qui, pour des raisons, soi-disant d’efficacité toute relative, sépare et divise à l'antagonisme tout ce qui pourtant partout et toujours participe et collabore. Puis, de l'autre côté, un savoir plus populaire, plus de bons sens, qui, lui, le plus naturellement du monde rassemble tout ce qui participe et collabore. Ainsi pour l'économiste, tenant de l'économisme (l'économie pour l'économie : véritable tautologie), de l'économiquement pur : rien n'est plus économique que l'économique ; quand pour l'individu lambda, pour Monsieur Toutlemonde : rien n'est plus économique que le sociétal ! Une question se pose : pourquoi l'économie est-elle classée comme une science physique ? Comme une science dure ? Il serait temps en économie de tenir compte de la réalité économique qui n'est pas une réalité physique, mais, bel et bien une réalité sociétale humaine; l'économie, outre le fait d’être une science du moyen, doit être une science à finalité humaine : une adéquation entre moyen humain et finalité humaine et, non, une équation du seul moyen se regardant mathématiquement le nombril !

De nos jours, la puissance et l’organisation des Etats modernes sont telles qu’aucun problème de société, notamment économique et social, ne serait si prégnant si cette puissance et cette organisation étaient utilisées dans l’esprit et dans les formes voulues : c'est-à-dire à des fins convenant au plus grand nombre au lieu du plus petit... tout ceci, au prétexte fallacieux d’en servir le plus grand ! En d’autres termes : si cet esprit et ces formes étaient réellement démocratiques et à fins d’Humanité ! Si les choses ne vont pas, et elles ne vont visiblement pas, nous le devons principalement à l’hypocrisie, non seulement d’un savoir rationalo mathématico technoscientifique utilitariste et prévaricateur, mais aussi et surtout à celle d’un pouvoir élitiste tout aussi hypocrite et qui a fait sien ce savoir nombriliste et pour tout dire “grand bourgeois” qui refuse de se confronter à la seule réalité et finalité qui vaille et qui est : celle sociétale ! En fait, nous devons la permanence de nos problèmes de société à une incapacité cognitive devenue chronique, pour tout dire “scientifique” et “académique”, à penser conjointement l’économique et le social !

Dans «Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur» (petit opuscule que je conseille à tout un chacun de lire pour être informé et armé sur ce qu’on appelle le Savoir, Edgar Morin, “ la pensée complexe”, nous dit que pour organiser les connaissances et par là reconnaître et connaître les problèmes du monde, il faut une réforme de la pensée et que cette réforme doit être avant tout “paradigmatique” et non simplement “programmatique”. Je partage entièrement le point de vue d’Edgar Morin car c’est précisément sur le “fond” que nous avons de sérieux problèmes ! S’impose désormais la nécessité d’un savoir plus pertinent, c’est à dire d’un système de pensées et d’idées qui soit plus ouvert sur les principes même de démocratie et d’humanité que le système rationalo technoscientiste, qui, de plus en plus, par son exclusivisme et son nombrilisme : joue contre eux !

Vouloir réellement changer les choses ne peut se réaliser qu’à partir d’une autre approche, moins individualiste, moins atomiste, moins déstructurante et plus sociétale ; ce qui implique d’avoir un nouveau système de pensée et d’idée, qui, lui-même, impliquera un autre système d’action ! En lieu et place du rationalisme technoscientiste lié à “ l’individualisme méthodologique” ou à « l’atomisme”, qui sépare et divise à l’antagonisme tout ce qui pourtant toujours et partout participe et collabore; l’approche “ écosystémique”, plus conforme à la réalité des choses, s’impose naturellement !

samedi 9 juin 2007

Société libérale ou système libéral ? Il faudra faire un choix !

Société libérale ou système libéral ?

Il y a une grande confusion dans les esprits, en même temps, il faut dire que tout est fait pour ; une confusion qui veut qu’une société libérale implique forcément un système libéral ! C’est une grave et même très grave erreur que de penser de la sorte. Faisons un peu le point ! Qu'est-ce qu'une société libérale et qu'est-ce qu'un système libéral ? Une société libérale est un " système ouvert ", ouvert à une diversité “requise” permettant des choix différents : politique, économique, sociale, sociétale, intellectuelle, culturelle ! Une société ouverte, qui, pour autant,bien sûr collectivement, puisqu’il s’agit de la société, doit être vigilante et ne pas être permissive aux abus de toutes sortes comme ceux des termes en “isme” qui sont comme autant de paroxysmes ; autant d’excès… autant d’abus des choses! Qu'est qu'un système libéral ? Un système dit “libéral” est un système qui est tout le contraire d’un système ouvert ; c’est un système libertaire en fait, technoscientifiquement fermé sur lui-même, qui se regarde le nombril et s’avère on ne peut plus liberticide pour la société ! Un exemple : le libéralisme économique !

Comment se définit le libéralisme économique ? Ce concept est loin d’être nouveau, c’est une théorie dogmatique de la fin du 18 è et du début du 19 è ; c'est une "théorie" selon laquelle le système économique doit être considéré comme un système de nature essentiellement " physique " (science dure par opposition aux sciences humaines dites sciences molles) qui fonctionnerait en vertu de ses propres lois « naturelles », de nature purement physique; lois naturelles (naturalisme des économistes) qui doivent être fondamentalement indépendantes de l'intervention de facteurs extérieurs, notamment d'ordre sociétal, social, institutionnel, constitutionnel, politique, idéologique. Autrement dit : en dehors de toutes considérations simplement républicaines voire des principes mêmes de démocratie et d'humanité ! Avec une telle théorie, "dogmatiques", qui est comme une véritable négation de la réalité métaphysique sociétale, des affaires humaines en fait : comment les choses pourraient-elles aller bien ? A l’évidence il y a là un vrai problème, comme une absence totale de sens, en fait : une vraie contradiction ! Il y a, là, dans cette exclusive dogmatique systémique libérale une impossibilité telle, une incompatibilité telle, que le libéralisme économique, qui se veut libre de toute contrainte républicaine, institutionnelle comme sociétale, devrait, de ce point de vue, tout comme l’ « économisme » autre doctrine dogmatique du 19 è siècles élaborée en totale négation de ce doit être une société moderne démocratique et républicaine qui se respecte, devrait être considérés comme “anticonstitutionnel” !

Vous avez bien lu : « anticonstitutionnel » ; ceci, alors même, que les tenants du système, tous également tenants de l’ “économisme”, pourtant véritables impostures intellectuelles, et aussi tenants du capitalisme financier, n’ont de cesse que de vouloir intégrer et légitimer dans une “Constitution” tous ces concepts spécieux et fallacieux ! La dernière tentative datant du projet de constitution européenne qui aurait légitimé : la loi du marché, l’économisme, le libéralisme économique et le capitalisme financier ! Légitimer la loi du marché, celle du plus fort économiquement parlant, ou, plus exactement : capitalistiquement parlant ! Légitimer l’économisme et la réduction du fait sociétal au seul fait économique. Légitimer le libéralisme économique, réduction de la société au technoscientisme économique et à l’économie mathématique ! Légitimer le capitalisme financier, et la réduction de l’économie à un capital se regardant le nombril ! Un projet, celui de constitution européenne, que, les Français, dans une grande sagesse républicaine à laquelle ils sont très attachés, et voyant le coup venir, contrairement aux politiques, du moins certains, ont rejeté assez majoritairement ! A tous les points de vue, je pense le peuple français bien plus évolué, plus conscient des difficultés sociétales que le microcosme des hommes et femmes politiques de tout bord, qui semble davantage donner dans la modernité régressive du 19 è siècle ; dans le “modernisme” paroxysme de modernité et pas simplement dans la modernité. Alors qu’il est un paroxysme, au même titre que le « passéisme », paroxysme du passé: pourquoi le terme de « modernisme », paroxysme de modernité, jouit-il d’un préjugé favorable contrairement à celui de passéiste tellement décrié ? La modernité devrait simplement consister à être de son temps, ni en retard et ni en avance sur sont temps, et surtout ne pas être dans cette fuite en avant économico technoscientiste, qui, elle, s’apparente plus à du modernisme, à de la modernité pour la modernité, de la modernité à n’importe quel prix, à un changement pour le changement qui confine finalement à la nostalgie car nous ne prenons même pas le temps d'aprécier les choses à leur juste valeur !

Comme le rationalisme est un paroxysme de rationalité et plus réellement de la rationalité... le libéralisme est un paroxysme de liberté ! La vraie liberté, en plus de celle d’être physiquement libre, condition « sine qua non », ne doit pas consister à faire ce que l’on veut, comme on veut et quant on veut, çà, c’est de l’égoïsme ; la vraie liberté est celle des choix possibles, des choix diversifiés liés à un système ouvert, et pouvant correspondre aux besoins de tout un chacun ! En matière de système, ce n’est pas le libéralisme, la liberté systémique poussée à son paroxysme, ni même la simple liberté, qui fait avancer les choses, car les systèmes ne connaissent pas ce concept exclusivement humain ; ce sont les contraintes, celles systémiques, écosystémiques, méta écosystémiques, métaphysiques et non purement physiques : les contraintes, celles sociétales humaines, qui font avancer les choses en matière de systèmes qu'ils soient physiques, purement physiques, ou métaphyiques humains ou même artificiels humains !

Les Français doivent se méfier des prochaines tentatives du genre, qui ne manqueront pas, et qui voudront légitimer définitivement l’économisme, le concurrenciel, le libéralisme économique et le capitalisme financier ; si nécessaire il leur faudra descendre dans la rue pour manifester leur mécontentement ! Des concepts paroxysmiques, à peine digne d’un autre siècle, et loin d’être à l’honneur de nos modernes sociétés dites démocratiques et donneuses de leçons au reste du monde, ceci, quand elles ne sont que des sociétés ploutocratiques à visées essentiellement impérialistes. De la simple utilité à, l'utilitarisme, l’économie moderne détruit plus de richesse qu'elle en produit, elle produit des richesses matérielles en détruisant des richesses naturelles irremplaçables; l'économie ne doit pas être un système de production de richesses mais un système de satisfaction des besoins, ceux essentiellement humains : individuels comme collectifs ceci dans le respect de la nature physique et également de celle métaphysique humaine! Toute domination d'une chose est négation d'une autre; la dominaton de l'économisme et de ses corollaires sur la zociété est une négation de la société! La " domination", celle économique de certains agents économiques sur d'autres; comme celle sociétale de certains agents sociétauux sur d'autres ; cette domination n'est pas une nécessité humaine mais une véritable tare humaine que la collectivité par ses institutions doit combattre et non favoriser. Une société moderne doit pouvoir tenir compte des besoins des individus sans pour autant tomber dans l’individualisme paroxysme d’individualité et plus réellement individualité !

Economie n'est pas économicité : l'économie est généreuse par nature… mais elle est devenue spécieuse et pingre par dogmatisme !

Economie n'est pas économicité : l'économie est généreuse par nature… mais elle est devenue pingre par dogmatisme !

Qui dessine un système économique, un système économique national, réalise un système circulaire ; un système qui peut même être caractérisé de totalement paradoxal ! Un système circulaire dans lequel, assez généralement, les économistes mathématicien ne poussent que des raisonnements linéaires… des raisonnements de fuite en avant ! Qu’est-ce réellement que l’économie ? Un système de production de richesses nous dirons les tenants du capitalisme financier ; quand on sait qu’assez généralement la richesse est quelque chose qui se garde jalousement et, donc ne se partage pas : il y a là comme un sérieux problème !
En réalité l’économie est un système de satisfaction des besoins humains ; de tous les besoins humains : physiobiologiques et psychosociologique ! L’économie, disait, François Perroux, est un système au service de la vie humanisée !

Un système paradoxal dans lequel il conviendrait rapidement de se débarrasser de certains poncifs, notamment celui de la baisse systématique des coûts, car si les coûts font les prix et sans aucun doute il les font, en même temps, il se trouve qu'ils font également les revenus, ceux salariaux ; que, baisser systématiquement les coûts, revient à baisser tout aussi systématiquement les revenus salariaux ! Comment, dans de telles conditions, s'étonner que l'économie, celle de nos modernes sociétés, se réduise comme peau de chagrin… encore que ce ne soit pas la même musique pour tous ; notamment pour les tenants et aboutissants du système !

Autre poncif, en économie naturelle, sauf à la nier et lui substituer une économie dogmatique mathématico technoscientiste, car les choses sont assez bien faites, assez généralement, logique d’ensemble aidant (« économie » signifie étymologiquement « règle de la maison » et par extrapolation « règle d’ensemble »), une dépense en économie n’est pas une dépense pure: une dépense sèche ; en économie naturelle, toute dépense est forcément, ailleurs, une recette pour, un, voire même, pour plusieurs agents économiques ! Pour autant, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi, et, dépenser à tort et à travers : la bonne gestion, celle judicieuse, s’impose même et surtout en économie.

Le tout est plus et même beaucoup plus que la simple somme de ses parties ; au regard de ce principe de complexité et de réalité, nous devons cesser de raisonner l'économie avec cette méthode dite de l'« individualisme méthodologique » ou encore celle « atomiste », qui donnent dans un réductionnisme et un simplisme confondant, et, qui, de ce fait, nie ce principe même de complexité « écosystémique » et même « métasystémique » pourtant tellement évident ! En vertu de ce principe, il nous faut cesser de penser l'économie en terme « exclusif » d'agent économique, d'élément essentiellement constituant ; il nous faut « également » la penser en terme d'élément constitué, en terme de « tissu économique », ce qu'est réellement l'économie ! Il en va de même pour la société qu’il faut raisonner non pas exclusivement en terme d’agent social mais en terme de tissu social : de tissu sociétal ! Pour employer un terme savant qui devrait plaire à certain, au lieu de faire de l’« individualisme méthodologique », ou encore de l’« atomisme », méthodologies scientifiques en vogues dans les pseudo sciences comme le sont l’économie et la sociologie ; nous devrions faire de l "histologie économique", et même, de l'«histologie économique et sociale » : raisonner en terme de tissu économique et sociétal !

L’économisme, l’économie pour l’économie, l’économie pure pur sophisme, théorie dogmatique du 19 è siècle, pour tout dire, exclusive et simpliste,veut que ce soient les faits économiques seuls qui déterminent principalement les faits sociaux et politiques ; ceci, sans aucune autre forme de considération notamment de nature simplement sociétale ! Une théorie qui pourtant a été abandonnée à la fin du 19 è siècle, ceci, au profit de l’économie politique ; une théorie dogmatique pourtant véritable négation de la société en tan que telle ; théorie, à laquelle, il semblerait que nous soyons pourtant revenus avec ses corollaire que sont le « libéralisme économique » et le « capitalisme financier ». Certes la matière économique est importante, mais ni plus ni moins que bien d’autres concept cognitifs comme celui de politique, de société, ceux de démocratie et d’humanité, ou encore celui de « République » qui les rejoint ; concepts tout aussi importants au plan de l’adéquation des choses ! Une adéquation magistralement bafouée par un économisme qui est une véritable négation de la société en tant que telle ; l’économisme c’est l’économie portée à son paroxysme et la société réduite à la seule science économique. Réduite au seul « moyen » qu’est l’économie pure : purement mathématique et financière !

Si l’économie participe de la société, et sans aucun doute y participe ; en même temps et à elle seule, l’économie n’est pas la société : c’est un peu plus complexe que cela ! Ce n’est pas l’économie qui implique la société mais bel et bien la société qui implique une économie ; disons, au moins, que les choses s’entretiennent mutuellement, qu’elles doivent être en adéquation et non en négation, en opposition ou en contradiction ! L’économie, comme d’ailleurs la politique, est un système de moyen, qui, en tant que tel, doit être au service d'un système de finalité qui lui est supérieur, système de finalité qui s’appelle tout simplement : la « société » !

Toute matière existe bien avant la science sensée l’étudier ; le danger vient avec le savoir lorsque celui-ci ne tient plus réellement compte de la matière qu’il est sensé étudier ! Le danger vient avec le savoir, lorsque, par pur dogmatisme logique ou méthodologique, il réduit cette matière (priorité à l’élément constituant en totale négation de l’élément constitué), pour ensuite mieux la manipuler ! De ce point de vue, de la préexistence de la matière économie sur la science économique, j’affirme, haut et fort, qu’actuellement, ceci depuis pas mal de temps, au moins deux bons siècles, voire même plus : que la science économique moderne n’étudie pas réellement l'économie ; qu’elle l'agite, ou plus exactement la manipule, ceci, non pas en fonction de principes de nature sociétale comme cela devrait être, démocratique et républicaine, mais essentiellement en fonction de principe mathématico technoscientistes ! J’affirme, que la science économique, celle exclusivement mathématique, qui sévit actuellement, donne un bâton à la société pour se faire battre et que bêtement, celle-ci, s’en saisit !