Economie n'est pas économicité : l'économie est généreuse par nature… mais elle est devenue pingre par dogmatisme !Qui dessine un système économique, un système économique national, réalise un système circulaire ; un système qui peut même être caractérisé de totalement paradoxal ! Un système circulaire dans lequel, assez généralement, les économistes mathématicien ne poussent que des raisonnements linéaires… des raisonnements de fuite en avant ! Qu’est-ce réellement que l’économie ? Un système de production de richesses nous dirons les tenants du capitalisme financier ; quand on sait qu’assez généralement la richesse est quelque chose qui se garde jalousement et, donc ne se partage pas : il y a là comme un sérieux problème !
En réalité l’économie est un système de satisfaction des besoins humains ; de tous les besoins humains : physiobiologiques et psychosociologique ! L’économie, disait, François Perroux, est
un système au service de la vie humanisée ! Un système paradoxal dans lequel il conviendrait rapidement de se débarrasser de certains poncifs, notamment celui de la baisse systématique des coûts, car si les coûts font les prix et sans aucun doute il les font, en même temps, il se trouve qu'ils font également les revenus, ceux salariaux ; que, baisser systématiquement les coûts, revient à baisser tout aussi systématiquement les revenus salariaux ! Comment, dans de telles conditions, s'étonner que l'économie, celle de nos modernes sociétés, se réduise comme peau de chagrin… encore que ce ne soit pas la même musique pour tous ; notamment pour les tenants et aboutissants du système !
Autre poncif, en économie naturelle, sauf à la nier et lui substituer une économie dogmatique mathématico technoscientiste, car les choses sont assez bien faites, assez généralement, logique d’ensemble aidant (« économie » signifie étymologiquement « règle de la maison » et par extrapolation « règle d’ensemble »), une dépense en économie n’est pas une dépense pure: une dépense sèche ; en économie naturelle, toute dépense est forcément, ailleurs, une recette pour, un, voire même, pour plusieurs agents économiques ! Pour autant, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi, et, dépenser à tort et à travers : la bonne gestion, celle judicieuse, s’impose même et surtout en économie.
Le tout est plus et même beaucoup plus que la simple somme de ses parties ; au regard de ce principe de complexité et de réalité, nous devons cesser de raisonner l'économie avec cette méthode dite de l'« individualisme méthodologique » ou encore celle « atomiste », qui donnent dans un réductionnisme et un simplisme confondant, et, qui, de ce fait, nie ce principe même de complexité « écosystémique » et même « métasystémique » pourtant tellement évident ! En vertu de ce principe, il nous faut cesser de penser l'économie en terme « exclusif » d'agent économique, d'élément essentiellement constituant ; il nous faut « également » la penser en terme d'élément constitué, en terme de « tissu économique », ce qu'est réellement l'économie ! Il en va de même pour la société qu’il faut raisonner non pas exclusivement en terme d’agent social mais en terme de tissu social : de tissu sociétal ! Pour employer un terme savant qui devrait plaire à certain, au lieu de faire de l’« individualisme méthodologique », ou encore de l’« atomisme », méthodologies scientifiques en vogues dans les pseudo sciences comme le sont l’économie et la sociologie ; nous devrions faire de l "histologie économique", et même, de l'«histologie économique et sociale » : raisonner en terme de tissu économique et sociétal !
L’économisme, l’économie pour l’économie, l’économie pure pur sophisme, théorie dogmatique du 19 è siècle, pour tout dire, exclusive et simpliste,veut que ce soient les faits économiques seuls qui déterminent principalement les faits sociaux et politiques ; ceci, sans aucune autre forme de considération notamment de nature simplement sociétale ! Une théorie qui pourtant a été abandonnée à la fin du 19 è siècle, ceci, au profit de l’économie politique ; une théorie dogmatique pourtant véritable négation de la société en tan que telle ; théorie, à laquelle, il semblerait que nous soyons pourtant revenus avec ses corollaire que sont le « libéralisme économique » et le « capitalisme financier ». Certes la matière économique est importante, mais ni plus ni moins que bien d’autres concept cognitifs comme celui de politique, de société, ceux de démocratie et d’humanité, ou encore celui de « République » qui les rejoint ; concepts tout aussi importants au plan de l’adéquation des choses ! Une adéquation magistralement bafouée par un économisme qui est une véritable négation de la société en tant que telle ; l’économisme c’est l’économie portée à son paroxysme et la société réduite à la seule science économique. Réduite au seul « moyen » qu’est l’économie pure : purement mathématique et financière !
Si l’économie participe de la société, et sans aucun doute y participe ; en même temps et à elle seule, l’économie n’est pas la société : c’est un peu plus complexe que cela ! Ce n’est pas l’économie qui implique la société mais bel et bien la société qui implique une économie ; disons, au moins, que les choses s’entretiennent mutuellement, qu’elles doivent être en adéquation et non en négation, en opposition ou en contradiction ! L’économie, comme d’ailleurs la politique, est un système de moyen, qui, en tant que tel, doit être au service d'un système de finalité qui lui est supérieur, système de finalité qui s’appelle tout simplement : la « société » !
Toute matière existe bien avant la science sensée l’étudier ; le danger vient avec le savoir lorsque celui-ci ne tient plus réellement compte de la matière qu’il est sensé étudier ! Le danger vient avec le savoir, lorsque, par pur dogmatisme logique ou méthodologique, il réduit cette matière (priorité à l’élément constituant en totale négation de l’élément constitué), pour ensuite mieux la manipuler ! De ce point de vue, de la préexistence de la matière économie sur la science économique, j’affirme, haut et fort, qu’actuellement, ceci depuis pas mal de temps, au moins deux bons siècles, voire même plus : que la science économique moderne n’étudie pas réellement l'économie ; qu’elle l'agite, ou plus exactement la manipule, ceci, non pas en fonction de principes de nature sociétale comme cela devrait être, démocratique et républicaine, mais essentiellement en fonction de principe mathématico technoscientistes ! J’affirme, que la science économique, celle exclusivement mathématique, qui sévit actuellement, donne un bâton à la société pour se faire battre et que bêtement, celle-ci, s’en saisit !